Les taux de crédit immobilier remontent
Après des mois de baisse suivie, les taux de crédit immobilier seraient-ils en train de remonter ? Ces dernières semaines, de nombreux organismes de surveillance, dont l’observatoire CSA/crédit logement, constatent de légères augmentations au sein d’une dizaine de banques, en Île-de-France et dans les régions.
La fin d’un repli historique ?
Dix-huit mois après le début d’une baisse qui se révélera historique, quelques établissements financiers viennent de rehausser le taux de leurs crédits immobiliers. Les emprunteurs s’étaient familiarisés avec des modalités de crédit extrêmement avantageuses. Un prêt sur 20 ans pouvait par exemple se négocier à 2,30 % (hors frais d’assurance), tandis que sur 15 ans, on pouvait espérer des taux aux alentours de 2 %, des chiffres inédits depuis les années quarante. Si la tendance haussière se confirme, elle pourrait bien sonner le glas d’une période dorée.
Comment s’explique la hausse ?
La remontée des taux de crédits immobiliers pourrait faire suite à l’importante revalorisation du taux d’emprunt de l’État français (l’OAT à 10 ans), qui sert de base de calcul aux crédits à taux fixe. En effet, ce dernier est passé de 0.4 % mi-avril (son niveau le plus bas) à plus de 1 % aujourd’hui. Si cette augmentation fait conjecturer une reprise de l’activité économique de la zone euro, elle n’est pas de bon augure pour les emprunteurs les plus modestes. D’ici la fin d’année, les experts tablent sur une hausse pouvant atteindre 1.5 %, avec de nouvelles répercussions sur les taux immobiliers.
Quelles sont les conséquences sur l’emprunt immobilier ?
À ce jour, les augmentations sont plutôt faibles. Fin mai, LCL ouvrait le bal en majorant son taux de 0.1 %. La banque lyonnaise était suivie de près par la Société générale (+0.2 %), puis par deux filiales du groupe Caisse d’épargne (+0,15 % et +0,05 %). Sur le court terme, l’impact de ces remontées ne devrait pas être trop important (environ 30 euros de majoration mensuelle, pour un crédit de 200 000 euros sur 20 ans). On note également l’attentisme des banques qui, plus que jamais, désirent garder une marge de manœuvre par rapport à la concurrence.
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